Pourquoi Harley Davidson est la marque préférée des motards ?

Quel motard ne prononce pas le nom Harley Davidson avec une pointe de religiosité ? Probablement un rider Indian et encore. Aujourd'hui, Authentic Riders retrace l’histoire de la moto culte des amateurs de grands horizons, la bien nommée Harley Davidson, marque préférée des motards. C’est parti.

L’état d’esprit du motard Harley Davidson

Pour comprendre l’état d’esprit du motard Harley, on peut se pencher sur la richesse de ses 120 ans d’histoire. La marque et la firme, ce sont en tout premier lieu 4 collaborateurs passionnés - Bill Harley et les 3 frères Davidson, William, Walter et Arthur  -  qui fabriquent leur première motocyclette couleur kaki dans un atelier du Milwaukee, dans le Wisconsin. Ils créent presque simultanément le moteur bicylindre V-twin. Habiles et fin techniciens, les associés ont des talents qui se complètent - Arthur à la communication et au réseau vente ; William à la fabrication et à la logistique industrielle ; Bill à la stratégie d’image grâce aux évènements sportifs et Walter comme représentant de la firme en tant que motard. En moins de 10 ans d'existence, tous 4 parviennent à mettre sur le marché le fer de lance de l’économie américaine pour les petits commerçants et les familles, qui adoptent entre autres, le fameux triporteur. On peut désormais aller partout et pour moins cher, même sans route.

Que ce soit lors des manifestations de sports extrêmes, des foires, pour renforcer les services postaux ou la police, durant les conflits mondiaux, les révolutions industrielles ou encore la naissance du loisir à grande échelle, Harley traversera 1 siècle de bouleversements avec fiabilité, flegme et classe. La reine des motos sautera toutes les barrières sociales et culturelles pour apparaître dans les endroits les plus inattendus. Nombre de personnalités célèbres en feront l’éloge, ou s’en serviront dans leurs oeuvres : Lawrence d’Arabie, David Copperfield, Elvis Presley, Marlon Brando, Brigitte Bardot, Malcolm Forbes, Lou Reed, James Caan, Wynonna Jude, Dwight Yoakam, Lary Hagman, Peter Fonda et bien d’autres. et Johnny Halliday !

Enfin, n’oublions pas les voyous et les hors la loi, eux aussi associés de manière peu recommandable à Harley à partir de la moitié du XX eme siècle, mais à qui on doit une certaine image de l’anticonformisme et de la liberté. Le flirt avec le danger mettant tous les sens en éveil restera longtemps un des désirs secrets des riders les plus rebelles.

La vaste encyclopédie des modèles dresse un portrait assez juste de l’état d’esprit Harley - Fat boy. Sportster, Roadster, Nightster, Softail Breakout, Softail Rocker, Low Rider, Night Rod, Glide Classic. Chopper. Harley, née pour le grand public, finira universelle. Comme la terre qui tourne sur elle-même, revenir au point de départ enrichi de 12 décennies d’évolution, ça s’appelle incontestablement UNE RÉVOLUTION. Pas étonnant qu’Harley Davidson soit la marque préférée des motards. 

Le moteur bi-cylindre V-twin puissant et ronronnant

Ce qui séduit en particulier les bikers quand ils pensent à la ligne animale de Harley, ce sont les pulsations de son cœur ou pour le dire autrement, son moteur bicylindre V-twin puissant et ronronnant.  Le 1er moteur américain sur Harley apparaît en 1903 juste après Indian en 1901. Le premier moteur est un monocylindre vite transformé en bicylindre en V 45 degrés avec des poussoirs actionnés par des soupapes hydrauliques, des tiges et culbuteurs. Le moteur est appelé longue course - c’est-à-dire dont le déplacement du piston est supérieur au diamètre du cylindre - ce qui donne ce son grave propre à un régime moteur lent et puissant. Ce son incroyable a même failli être breveté par Harley. Faisons le résumé de son évolution.

En 1909 naît le V-twin bicylindre atmosphérique (1909) → 7 cx = C’est sur cette base que William Harley améliore progressivement le modèle pour arriver à la production en série dès 1915.

De 1911 à 1929 c’est le F-Head

 De 1929 à 1973 c’est le Flat Head → Équipe un des modèles les plus mythiques de la marque le 750 WLA, une moto arrivée en France avec les Américains lors du débarquement de la seconde guerre mondiale.

De 1936 à 1947, Knucklehead  → Cache culbuteur en forme de point serré. Puissant mais trop lourd.

De 1948 à 1965 le Panhead  → Cache culbuteur en forme de poêle inversée. Plus léger grâce à ses éléments en aluminium, notamment les culasses. Moteur beaucoup plus fiable qui équipera entre autre les modèles police.

De 1966 à 1984 le Shovelhead  → en 1969 la compagnie est rachetée par AMF qui décide de diminuer les cotes de tolérance des moteurs pour faire des économies qui aboutit à une perte de fiabilité (mais qui a conduit un Shovelhead reste à jamais conquis)

De 1984 à 1999 le Evolution ou Blockhead  → dû à son esthétique massive. En 1999 Harley souhaite se développer en Europe, ou les normes anti-bruit et antipollution changent.

De 1999 à récemment le Twin Cam  → Équipera tous les modèles jusqu’en 2017 et sera remplacé par le Milwaukee 8 qui comprend 2 soupapes d’admission et 2 soupapes d’échappement - donc, 2 fois plus que sur les anciens modèles.

C’est grâce à ces derniers moteurs que Harley-Davidson parvient à augmenter sa puissance tout en gardant une bonne maîtrise de la consommation.

Les vêtements et les accessoires du motard originel

Le célèbre logo orange et noir de Harley Davidson créé en 1909 - un bouclier traversé d’une bande horizontale - le bare and Shield - caractérise le style du motard originel. Il est le symbole de la force, de la vitalité, de la robustesse et de l’excellence. L’emblème quant à lui surmonte le logo de 2 ailes horizontales qui représente la sacro-sainte liberté du motard Harley. Si le style du motard originel est l’emblème de la virilité, la marque la plus célèbre du monde ouvre aussi les portes de son style à la gent féminine. Gal Matic, représentante de Harley clothing aux USA, présente la gamme à un public diversifié. Les casques de moto par exemple. 

Les fringues pour les hommes ont suivi l’évolution de l’habillement. 

→ L’après-guerre, les Harley sont chevauchées par les GI revenant du front. Il s’agit du blouson en cuir, jean épais large, de l’emblème pris sur l’ennemi comme la croix de fer.  Puis des subtilités apparaissent avec les moto club qui imposent leurs couleurs et leurs règles vestimentaires. Ceux qui n'appartiennent pas à un club vont trouver l’inspiration dans le quotidien.

→ Bon à savoir ←  Les motos club ont des règles très strictes en matière d’habillement.

Le pull prisonnier Harley Davidson

À partir des années cinquante le pull rayé « prisonnier » fait son apparition. Le jean et le cuir restent des valeurs sûres. La rayure est remise à la mode par 13,5 Mag. On en a des jaune, des rouge, des blanche, des bleu et des noir. Le damier donne un côté plus chic à ton look. Il reste intemporel et pose ici un style plus urbain, plus sage.

La tête de mort, le motif incontournable du motard

Note que la grande intemporelle est la tête de mort. Ce défi lancé à la face des dangers de la route. Nous côtoyons la mort, nous vivons avec elle, en respect et sans peur. Elle peut être classique, de pirate (Jolly Roger) ou à la mexicaine (Calavera). 

La croix sur les vêtements et accessoires du motard originel

La sage croix de Malte cotoie la croix de fer prise sur les corps de l’Allemagne nazi vaincue, Elles sont omnisprésente tant que les habits que sur les décorations de la moto. Un souvenir de la victoire des GI sur le 3° reich.

Les accessoires porte bonheur 

Tu peux aussi ajouter à ton équipement des symboles de chance, des porte-bonheur pour éloigner les dangers de la route (clochette, Eight Ball, trèfle, etc.)

Harley Davidson en pièces détachées

Bichonner sa Harley n’est pas suffisant. On se doit de la personnaliser pour en faire une pièce unique. Ça tombe bien, en termes de customs et de modifications, ON FAIT EXACTEMENT CE QU’ON VEUT. C’est ce qui donne envie à tout motard de créer son bijoux. Des échappement ultra longs qui prolongent la bécane, à la forme des filtres à air ou au design des guidons, en passant par les métaux et les couleurs - cuivre, chrome, laiton, argent - et les designs sur les cuirs ; il n’y a de limite que l’imagination et la légalité. Lorsque Wilfrid Gaine, responsable des pièces détachées moto chez Harley s’exprime, il résume son métier ainsi « Ce qui est intéressant, c’est d’accompagner les clients dans la démesure de leurs envies ».  Qu’on l’aime épurée ou chargée, l’âme de la silhouette demeure universelle : les lignes de la moto Harley sont profilées et sensuelles, avec un gros devant élancé et un petit derrière affuté.  

Pas besoin d’être show biker pour se faire plaisir avec l’esthétique de sa bécane mais attention toutefois à l’HOMOLOGATION. Pour passer le contrôle technique dans tous les pays qui l’exigent, les pièces de moto usinées pour Harley doivent répondre à des normes et à des labellisations CE, GTU et TUV - dont le cycle est poinçonné ou certifié sur chaque pièce détachée. Seules 2 composantes ne peuvent être modifiées : le châssis et la puissance du moteur. Pour le reste, les combinaisons insolites peuvent être homologuées individuellement par des certificateurs TUV, qui sont habilités à valider de grosses modifications d’un seul coup.

Ce qui explique en partie qu’Harley Davidson soit la marque préférée des motards depuis plus d’un siècle, c’est la qualité et la personnification des pièces détachées.

L’échappement d’abord, très largement apprécié pour son style et son bruit, qui pour passer au contrôle technique doit respecter les normes sonores et de pollution. Inutile de préciser que l’échappement non homologué fera beaucoup plus de bruit et qu’il est interdit - officiellement du moins - de mettre une chicane à l’intérieur pour en augmenter le volume.

Les filtres à air sont souvent des orfèvreries pour le custom et l’occasion de jouer avec les formes comme les métaux. 

Le guidon, pièce maîtresse sur un chicanos et emblème de la beauté selon Harley :  il peut mesurer jusqu’à 16 pouces maximum.

La roue dans son entier qui véhicule une grande partie de créativité du rider et répond à de savants calculs d’ensemble. Les jantes doivent mesurer à l’avant minimum 23 pouces et 18 à l’arrière. Si on augmente la largeur des pneus à l'arrière, on doit la diminuer à l’avant. Les moyeux, les rayons, la largeur du cerclage extérieur, le garde boue avant, les roulements avec ou sans ABS, l’ordre de chasse de la fourche doivent s’associer selon une harmonie bien sentie. Les pièces ne doivent pas se toucher, ni avoir trop de jeu - tout un art comme on aime.

Les éclairages à monter soi-même, extrêmement populaires, notamment les feux 3 fonctions et les clignotants.

Le confort incomparable des selles moto qui n’a pas fini de faire rêver ses adeptes. 

Bref, les normes techniques et esthétiques Harley, c’est certainement ce qui l’a fait traverser l’histoire avec son petit supplément d’âme. Une grande dame unique avec laquelle partager de longs corps à corps sensuels.

Chez authentique, on met évidemment Harley Davidson en vedette et on vous accompagne pour le choix des pièces. De quoi s’initier au custom avec les meilleurs outils et les meilleurs conseils.

(les photos sont toutes issues de la page Facebook du musée Harley Davidson